Bien que la peur du vide soit un instinct naturel qui génère de l’adrénaline rend certaines activités amusantes, pour certains d’entre nous, elle peut déclencher plus d’anxiété que de plaisir. Tout le monde ne peut pas comprendre qu’on puisse avoir des suées, des vertiges et des palpitations debout sur une chaise. J’en étais à ce point il y a quelques années.

Vaincre ma peur du vide n’a pas été un défi facile et a demandé énormément d’efforts. Cependant, avec de la persévérance, j’ai pris le contrôle de ma phobie, et ma vie est devenue bien plus simple.

En partageant mon parcours, j’espère inspirer d’autres personnes qui luttent contre leur peur du vide à faire un pas en avant pour vaincre leur phobie.

Stirling Ranges à Climb Bluff Knoll
Admirer la vue à Bluff Knoll en Australie Occidentale

Mes motivations pour vaincre ma peur du vide

Quand j’étais ado, il m’arrivait parfois de me sentir gênée et dépassée lorsque ma peur du vide se déclenchait de manière inattendue. Je me souviens avoir eu du mal à expliquer l’apparition soudaine de mes symptômes : les jambes qui tremblent, les nausées et l’envie irrésistible de m’asseoir, même dans des situations aussi banales que dans un escalier d’un centre commercial. Cette peur posait des problèmes dans ma vie et je me donnais beaucoup de mal pour éviter toute activité liée à la hauteur.

J’avais toute la liberté dont je pouvais rêver, mais quelque chose dans ma tête me mettait des barrières.

C’est triste, n’est-ce pas ?! Je l’avais accepté et m’étais résignée à éviter ma peur, même si ça voulait dire renoncer à de nombreuses aventures passionnantes sur ma liste qui étaient liées du vide.

Mais tout a changé lors de mon voyage solo à Langkawi, une île magnifique en Malaisie. Le téléphérique et le pont suspendu étaient deux des principales attractions de l’île, et sans y réfléchir car je n’avais jamais eu peur du vite sur un pont auparavant, j’ai décidé d’y aller. Les vues depuis le pont étaient magnifiques, mais soudain, j’ai senti le pont bouger avec le vent. C’est là que tout a commencé. J’ai réalisé que j’étais à 100 mètres au-dessus du sol, suspendue entre deux montagnes, sur « le pont à la plus longue portée libre et courbe du monde ». J’étais seule, effrayée et impuissante.

Vaincre sa peur du vide - Pont de Langkawi
Langkawi Bridge en Malaysie

Je me sentais mal et paralysée, mais je savais que je ne pouvais pas rester recroquevillée de peur éternellement. Je devais bouger, et je voulais bouger. Alors, j’ai pris une profonde inspiration et trouvé le courage de retourner au début du pont par moi-même, sans drame.

C’était la première fois que j’arrivais à vaincre ma peur du vide, et je me suis jurée de continuer les défis après cette expérience.

J’ai appris à comprendre ma peur du vide

Si vous voulez vaincre votre phobie du vide, il est crucial de mieux la comprendre.

Mon expérience à Langkawi m’a beaucoup appris sur ma peur du vide. La plus grande leçon était que j’étais capable de la vaincre, ce qui a changé ma façon de voir ma phobie. Je voulais comprendre pourquoi ça arrivait, ce qui me semblait essentiel pour travailler dessus dans d’autres situations.

J’ai réussi à le faire seule, mais vous pouvez demander l’aide d’amis ou de professionnels de la santé pour faire face à votre phobie du vide. Ca me rendait mal de réfléchir à cette expérience sur le pont, mais ça a marqué le début de quelque chose de nouveau et m’a aidé à trouver des réponses.

Comprendre ce qui se passe lorsque la peur se déclenche

De quoi avais-je peur ? De tomber. Qu’est-ce qui pourrait me faire tomber ? Perdre l’équilibre ou une infrastructure fragile. Pourquoi ai-je arrêté de bouger ? J’ai paniqué et je me suis figée. Qu’est-ce qui m’a fait m’arrêter ? Le vertige, la faiblesse et le souffle coupé.

Reconnaître les symptômes

Vaincre ma peur du vide ne consistait pas à éliminer ma peur, mais à la maîtriser. e ne sais même pas si éliminer ma peur est possible. Il était donc important pour moi de prendre en compte les symptômes en plus de la cause.

J’ai rapidement réalisé que les symptômes étaient une forme d’anxiété. J’ai recherché comment réduire l’anxiété et j’ai trouvé quelque chose qui m’a vraiment aidé. Lorsque la peur du vide se manifestait à nouveau, je fermais les yeux et me concentrais sur ma respiration : des respirations lentes et profondes par le nez (inspiration) et par la bouche (expiration).

Vaincre la peur du vide pas à pas

Surmonter ma peur du vide n’a pas été un succès du jour au lendemain. J’ai dû progressivement m’exposer à des situations pour déclencher ma peur, dans le but de rester en contrôle.

Depuis le balcon…

Je prenais une profonde inspiration et me rapprochais un peu plus du bord d’un balcon ou d’une plateforme à chaque fois que l’occasion se présentait. Étonnamment, c’est devenu plus facile beaucoup plus rapidement que je ne l’aurais imaginé. J’ai remarqué que la confiance était un point essentiel pour me sentir plus à l’aise et rester en contrôle. Si je faisais confiance à l’infrastructure, je pouvais me rassurer en me disant que c’était sûr et que le seul problème était dans ma tête.

Ma première victoire a été de pouvoir contrôler ma peur dans un environnement que je connaissais bien et où il était facile de rationaliser que je ne pouvais pas tomber dans le vide. À partir de là, j’ai progressé vers de plus grands défis.

… À la descente en rappel…

Blue Mountains - descente en rappel
Descente en rappel aux Blue Mountains près de Sydney

L’une des épreuves les plus difficiles a été la descente en rappel dans les Blue Mountains près de Sydney. C’était un cadeau de anciens collègues, et je me sentais obligé de ne pas les décevoir, alors j’ai accepté le défi. Après avoir dit oui, j’ai tout de suite regretté et j’avais la nausée rien qu’en y pensant. Malgré tout, je n’ai pas fait marcher arrière.

Pour me sentir mieux, j’ai fait des recherches sur la sécurité lors de descente en rappel et sur l’entreprise qui nous y amenait.

Je cherchais tout ce qui pourrait m’aider à rationaliser ma peur lorsque les premiers symptômes se manifesteraient.

Nous avons commencé par une « petite » falaise, et la partie la plus difficile était le début. Les premiers pas le long de la falaise dans une position si peu naturelle n’avaient aucun sens, et j’étais terrifiée. Cependant, je me suis convaincue que les conséquences n’étaient pas graves si je tombais, car j’étais attachée et sécurisée par des professionnels, et nous étions seulement à quelques mètres du sol. C’était mentalement épuisant, mais ça a marché.

La falaise suivante ne devait être qu’à 15 mètres de haut. J’ai utilisé la même technique de respiration et les mêmes arguments, j’ai essayé de ne pas trop réfléchir et, bien sûr, j’ai évité de regarder en bas. Ça a fonctionné pendant un moment. Mais soudain, je me suis retrouvée suspendue à la corde sans falaise en face de moi. J’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé que j’étais à 100 mètres au-dessus du sol.

J’avais visiblement mal compris le brief. En réalité, nous descendions en rappel une énorme falaise pendant seulement 15 mètres, et il y avait une grosse fissure dans la falaise pour nous arrêter. Il n’y avait pas de rocher pour descendre en rappel sur quelques mètres, et c’est pour ça que je me suis retrouvée suspendue. Le guide me criait des instructions me disant de tout lâcher et qu’il me descendrait, mais j’avais trop peur de débloquer la corde. Je suis resté bloquée là pendant un petit moment, en riant, en pleurant et en criant tout en même temps. Je me suis donnée en spectacle, et en plus je détestais cette sensation d’échec.

Cependant, ils m’ont proposé de le refaire tout de suite après et m’ont convaincu que cela serait plus facile la deuxième fois. Je savais à quoi m’attendre, et c’était effectivement plus facile. J’ai même presque apprécié le paysage magnifique la deuxième fois. Au final, c’était une victoire !

… À un saut à l’élastique…

Saut à l’élastique de 134 mètre de haut en Nouvelle Zélande

Le saut à l’élastique a été ma plus grande étape. J’y pensais depuis un certain temps. Quand j’étais enfant, l’idée me semblait amusante, mais en grandissant, elle me terrifiait.

J’avais entendu parler depuis des années du saut à l’élastique super haut dans un canyon près de Queenstown, en Nouvelle-Zélande. Lorsque j’y suis allée, j’ai décidé de tenter le coup.

Ce fut l’expérience la plus difficile de ma vie, à la fois physiquement et mentalement. En réalité, la seule chose qui m’a fait plaisir, c’était la satisfaction de savoir que je pouvais le faire.

Ce jour-là, j’ai remporté la plus grande bataille contre moi-même.

… À l’escalade en extérieur…

Vaincre la peur du vite - escalade en extérieur
Améliorer ses aptitudes avec des escalades faciles à Northbrook Gorges à Brisbane

C’était mon objectif ultime : être capable de prendre de la hauteur lors de randonnées sans être paralysée par la peur. Je savais que faire de l’escalade serait moins dangereux avec les compétences et la force appropriées, alors j’ai commencé avec des entraînement en intérieur avant de me lancer en extérieur. Au début, je me reposais sur les cordes de sécurité, mais au bout d’un moment, j’ai commencé à grimper ou à escalader sans elles. À chaque fois, même si j’étais toujours impressionnée par la hauteur, je parvenais tout de même à aller jusqu’au bout.

J’ai fait ma première escalade en extérieur sur une petite paroi lors de notre randonnée à Duke Nose, dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. J’avais sous-estimé la difficulté de la randonnée, mais comme c’était moi qui l’avait planifiée, je me suis sentie obligée de continuer et d’atteindre le sommet. Avec l’aide de mon partenaire en qui j’ai beaucoup confiance et qui a de l’expérience en escalade, j’ai réussi à atteindre le sommet plus rapidement que je ne l’espérais, et c’était en réalité facile tant que je ne regardais pas en bas.

La fois suivante, c’était lors de la montée du Mont Barney, le plus difficile des monts près de Brisbane, en Australie. Confidente d’avoir une bonne forme physique et de l’entraînement – ce qui est essentiel pour me donner confiance -, j’ai grimpé une paroi exposée sans regarder en bas et je n’ai eu aucun problème. Depuis, je continue de chercher des occasions pour améliorer mes compétences et j’ai la chance d’avoir des options d’escalade en plein air en plein dans la ville de Brisbane.

Et j’ai même réussi à escalader en plein air sans corde des passages impressionnants lors de randonnées en Nouvelle-Calédonie. L’adrénaline était bien présente, mais la peur du vide ne s’est pas manifestée, et j’ai pu rester en contrôle et profiter de l’expérience.

Je peux maintenant dire avec fierté que je peux vaincre ma peur du vide.

Surmonter ma peur du vide a été un processus long et difficile, mais il en valait la peine. Ce n’est jamais facile de sortir de sa zone de confort, mais c’est souvent gratifiant. Ça m’a permis d’accéder à des vues à couper le souffle que j’aurais manqué.

Je suis retourné à Cradle Mountain en Tasmanie et j’ai été ravie de constater que je n’avais eu aucun problème à naviguer sur certains chemins considérés comme difficiles et exposés, sans avoir besoin de l’aide de la chaîne de sécurité. J’étais restée bloquée dix ans auparavant, mais cette fois-ci, j’ai réussi à passer facilement, ressentant un sentiment d’accomplissement et de croissance personnelle.

Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus confiante et prête à essayer de nouvelles choses tant que je me sens en sécurité. Bien sûr, il y a encore des situations qui me rendent nerveuse, surtout lorsqu’il n’y a pas d’équipement de sécurité. Dans ces cas, j’aime évaluer attentivement les risques et en discuter avec un partenaire de confiance avant de me lancer.

Mais cette approche prudente est-elle un signe de peur ou simplement du bon sens ? J’aime penser que c’est la seconde option. Après tout, il vaut mieux être prudent et préparé que de prendre des risques inutiles. Néanmoins, je suis fière des progrès que j’ai réalisés et des opportunités qui se sont ouvertes à moi.

Falaise au Royal National Park
Au bord d’une falaise dans le Royal National Park
Peur du vide - réparation en haut du mat d'un voilier
Réparation en haut du mat pendant une balade en voilier dans la baie de Moreton
Mont Barney - randonnée
Grimper Mont Barney, une randonnée difficile près de Brisbane

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